Ça y est ! Votre texte est bouclé, il est joli tout propre et vous souhaiteriez que d’autres lecteurs que papa, maman, vos amis et votre chéri(e) découvrent votre univers ! (Quoi, comment ça, c’est de la discrimination ? Meuuuh non !)
Quelles options s’offrent à vous ?
1) L’édition à compte d’éditeur
2) L’édition à compte d’auteur
3) L’autoédition
4) L’autopublication en ligne
L’édition à compte d’éditeur
La voix traditionnelle. Une maison d’édition achète les droits de reproduction d’une œuvre en échange de « droits d’auteurs » payés à son créateur. Ici vous ne devez strictement RIEN payer ! C’est la maison d’édition qui finance et s’occupe des corrections, de la couverture, des éventuelles illustrations supplémentaires, de l’impression, de la distribution et de la diffusion. En gros, vous écrivez votre livre et vous laissez faire le reste ! (Bon, il ne va pas se vendre tout seul, vous êtes quand même prié(e) d’aller sur des salons, proposer des dédicaces… mais que de bonheur de pouvoir rencontrer ses lecteurs !).
Un futur article abordera les différents moyens de se faire publier par ces maisons d’édition.
L’édition à compte d’auteur
C’est sans doute un parti pris… mais c’est un peu de l’arnaque. La « maison d’édition » (oui, je mets entre guillemets, car pour moi ce ne sont pas des vraies ! Na !) accepte d’éditer votre roman à condition, par exemple, que vous payez la couverture, ou que vous vous engagiez à acheter X exemplaires d’avance. À FUIR ! Autant tout faire soi-même.
L’autoédition
Vous l’aurez remarqué, je distingue l’autoédition, de l’autopublication. Pourquoi ? L’autoéditeur est un self-made-man (ou woman). Il gère tout lui-même : l’écriture, la correction, l’impression, la distribution et la diffusion. Il est bien entendu possible de faire appel à des experts pour aider dans ces différentes tâches, comme recourir à des correcteurs professionnels.
L’avantage est que vous maitrisez complètement tout et que vous pouvez donc vous réserver des droits d’auteurs supérieurs à ce que vous propose une maison d’édition. Il n'y aura pas de conflit pour savoir quelle couverture représentera votre livre, ou d’autres dans le même style (et pour ceux que ça intéresse, si vous n’avez pas une clause explicite dans le contrat en ce sens, c’est l’éditeur qui choisit la couverture). Par contre, vous devrez tout gérer, l’administratif (par exemple le dépôt légal, ou la création d’un ISBN), les risques financiers, la publicité… Bref, ayez de l’argent, du temps devant vous et beaucoup de motivation !
L’autopublication en ligne
Elle ressemble à du compte d’auteur mais sans débourser de sommes astronomiques. Le principe est de passer par un label extérieur. Les plus connus sont :
Amazon Kindle Direct Publishing (plateforme de publication et de vente)
En résumé, vous chargez votre texte dans Amazon et c’est parti ! Par contre, soyez prévenu(e) : une fois dans la matrice, aucune relecture méticuleuse ne sera effectuée de votre roman ! Des robots vont tout de même filtrer les textes pour censurer ceux contenant des propos discriminatoires ou pornographiques.
L’argument massue pour attirer les auteurs est « gagner plus ». On peut en effet obtenir jusqu’à 70% de droits d’auteur, ce qui est sept fois plus que les montants traditionnels. Malheureusement, pour la plupart des gens publiés (il y a des exceptions hein, et je compte bien vous les présenter dans un futur article), les ventes vont être tellement minimes qu’ils ne toucheront presque rien. Mais bon, vous définissez vous-mêmes votre prix et pouvez garder le contrôle. De plus, vous pouvez publier à la fois en format numérique et papier.
https://kdp.amazon.com/fr_FR/
Wattpad (plateforme de publication, pas de ventes)
Il s’agit d’un site qui ressemble un peu à Babelio, où vous pourrez recevoir des critiques. Votre roman est proposé via une sorte de blog : vous ne postez pas tout, mais des morceaux, petit à petit. Comme un roman-feuilleton du XIXe siècle (pourquoi croyez-vous que les romans de Victor Hugo soient si longs ? ;) ). Les contenus sont là gratuitement et n’importe qui peut s’inscrire pour vous lire. N’importe qui peut aussi vouloir dire… des maisons d’édition ! Et si votre roman plait, un contrat vous sera peut-être proposé.
À savoir que Wattpad a un contrat avec le groupe Hachette. Ce dernier a d’ailleurs révélé qu’en 2018, 10 de leurs 90 nouveautés en littérature de genre provenaient de Wattpad, soit presque 10%, les amis ! Wattpad réalise d’abord un tri dans ce qui est publié sur sa plateforme : il regarde les textes les plus suivis, ceux qui ont le plus de like, et propose un casting des romans les plus sexy à Hachette (encore une fois, le problème c’est de devenir populaire ! Car vous pouvez très bien écrire une merveille, si l’info ne circule pas… A contrario, les mauvais romans aimés par les 10 000 amis Facebook ne passeront pas non plus la sélection, je vous rassure ! Comment ça, je pense aux récits sur les vampires et les loups-garous ? Même pas vrai ! Pas de discrimination ai-je dit ! xD).
Librinova
Une société de service composée d’agents littéraires. Un argument choc : vous pouvez toucher jusqu’à 100% des recettes perçues par Librinova (attention, si le livre est vendu sur Amazon, cela ne sera pas 100%, car Amazon va prendre une partie. Hé oui, faut toujours bien tout lire, surtout les caractères en minuscules).
Différents packages d’offres sont proposés, et notamment, entre 50 et 75 euros : la création du livre numérique aux formats EPUB, PDF et Mobipocket (soit le format du propriétaire d’amazon) ; la commercialisation sur 200 librairies en ligne pendant 1 an, l’attribution d’un ISBN, l’outil de création de couverture standard, une mise à jour gratuite du livre numérique et… l’intégration du programme « Agent littéraire » dès 1000 exemplaires vendus.
À partir de ces 1000 exemplaires vendus, vous comptez pour Librinova ! (Oui avant ça, vous êtes de la m****. Pour eux hein, pas pour moi ! Je connais votre valeur, la preuve, vous me lisez ;) ). Librinova va donc démarcher des éditeurs pour vous permettre d’être publié(e) dans une maison d’édition officielle. Soyons franc, cela ne représente qu’une petite partie de la réalité. N’empêche, en 2017, 24 de leurs auteurs ont réussi à avoir un contrat avec de gros poissons.
Et vous, avez-vous déjà testé l’une de ces options ? N’hésitez pas à partager votre expérience !
Quelques sources :
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